mercredi 15 décembre 2010

Martina Topley-Bird, Café de la Danse, 14 décembre 2010

Sur son dernier album en date Some place simple, Martina Topley-Bird tente de recréer l'ambiance intimiste de ses concerts en interprétant sans artifices sonores les titres découverts sur ses deux (excellents) premiers disques. Le résultat a beau être réussi, il faut absolument la voir sur scène en chair et en os, flanquée de son fameux comparse multi-instrumentiste déguisé en ninja, pour saisir toute la beauté et la magie qui se dégage de sa musique.

Sur la scène d'un Café de la Danse plein à craquer, Martina semble, dans un premier temps, un peu moins à l'aise qu'à l'accoutumée ; peut être à cause de problèmes de sons récurrents, ou de la présence de plusieurs caméras en vue d’une captation vidéo. Fort heureusement on retrouve par la suite la Martina des grands jours, avec un registre allant de la comptine douce-amère au rock le plus décapant (terrible version de «Black Steel »); et en guise de cerise sur le gâteau, le naturel désarmant avec lequel elle s'adresse au public dans un français quasi-parfait.

En écoutant ses bluffantes reprises des Stranglers (Golden Brown) et de Kate Bush (Army dreamers) on se dit que Martina Topley-Bird s'inscrit désormais dans la lignée des grands noms de la pop anglaise, avec un univers qui par sa singularité et sa richesse n'a plus rien à envier aux groupes avec lesquels elle a pu collaborer par le passé.

Martina et Ninja concluent leur set sur une note festive avec un lâcher de ballons dans la salle qui occasionnera une joyeuse pagaille; une façon agréable de terminer une année riche en concerts d'exception pour l'auteur de ces lignes. Rendez-vous en 2011 !

Photos (C) GH

jeudi 9 décembre 2010

Janelle Monáe, La Cigale, 9 décembre 2010

"Ce n'est pas la crainte de la folie qui nous forcera à laisser en berne le drapeau de l'imagination" (André Breton)
Special thanks to Tony
Photos (C) GH

jeudi 2 décembre 2010

Bryan Ferry, Studio 105, Maison de la Radio, 2 décembre 2010

C'est le troisième rendez-vous parisien avec Bryan Ferry cette année, après le concert de Roxy Music à Rock en Seine au mois d'août, et la rencontre organisée pour la sortie de son nouvel album Olympia. Un album qu'il continue donc de promouvoir par le biais d'un concert exceptionnel retransmis sur France Inter. Direction la Maison de la Radio et le confortable Studio 105, où nous voyons à 20 heures précises débarquer un groupe de quatre choristes et sept musiciens dont une partie faisait déjà partie du line-up de Roxy Music cet été. Puis Sir Ferry arrive tout sourire, dans un costume impeccable, comme à son habitude.
C'est parti pour une heure mêlant savamment nouveaux titres et classiques en or massif. On sent Ferry très concentré sur les extraits d'Olympia, notamment un émouvant Tender is the night. Le groupe quant à lui donne l'impression de particulièrement s'amuser en interprétant les titres de Roxy, à tel point qu'Andy Newmark en perd ses baguettes sur Love is the drug. L'un des rares accrocs d'un concert par ailleurs parfaitement maitrisé (en pinaillant un peu, l'interprétation de Jealous guy était un peu limite sur la fin, comme à Rock en Seine...). Son impeccable, lieu intimiste, Bryan Ferry avait visiblement décidé de jouer les pères noël avec quelques semaines d'avance pour les fans chanceux présents ce soir.