jeudi 17 novembre 2011

Incubus, Le Zénith, 17 novembre 2011

Un Zénith en configuration réduite pour le retour d’Incubus à Paris après une longue absence. Le controversé nouvel album semble malheureusement avoir dissuadé une partie de leur public habituel de faire le déplacement. En première partie, Fin évolue dans un registre similaire aux têtes d’affiches, le charisme et les bonnes chansons en moins. Ces jeunes gens ont cependant la bonne idée de reprendre Suds and soda de dEUS, seul moment vaguement marquant de leur prestation.

A 21 heures Incubus démarre son concert avec les pêchus Megalomaniac et Pardon me avant d’aborder les choses qui fâchent, à savoir les titres de leur dernier opus en date qui aura fait grincer les dents de nombreux fans de la première heure. Le combo américain a certes toujours flirté avec la pop la plus mainstream mais il est tout de même douloureux de les entendre se vautrer complaisamment dans la guimauve avec les affreux Promises, promises ou If not now, when ? Sans surprise, ce sont donc les titres plus anciens qui suscitent une forte réaction du public et permettent de retrouver à son meilleur niveau un groupe toujours très impressionnant techniquement. Il y aura au final suffisamment de classiques dans la setlist pour contenter tout le monde et permettre de passer l’éponge sur les quelques fautes de goût de la soirée.



Photos et vidéos (C) GH


mercredi 16 novembre 2011

Elbow, Le Bataclan, 15 novembre 2011


En 2009, Elbow venait promouvoir The seldom seen kid dans un Bataclan à moitié vide. Deux ans plus tard, il y a heureusement nettement plus de monde du côté du boulevard Voltaire pour cette nouvelle date parisienne, même si une bonne partie du public est toujours constituée de fans anglais ravis de voir leur groupe fétiche dans un endroit à dimension humaine, car Elbow bénéficie, rappelons-le, d'une énorme côte de popularité outre-manche.

Un succès qui s'explique sans mal par la qualité constante de leurs albums mais aussi par la chaleur humaine qui se dégage de leurs prestations scéniques, Guy Garvey aimant plaisanter avec les spectateurs et instaurer un climat détendu entre les morceaux. Ce qui n'empêche pas le groupe d'arracher des frissons sur le touchant Some riot ou sur un Neat little rows beaucoup plus puissant que sur disque. On pourra éventuellement reprocher à Elbow de s'être légèrement empâté avec l'âge, l'ajout de cordes arrondissant un peu trop les angles d'un son autrefois plus aventureux et abrasif. Leurs compositions demeurent imparables, majestueuses, et à l'instar des oiseaux dont il est question dans la chanson ouvrant leur dernier opus, Elbow plane, tout là-haut, bien au-dessus de la concurrence.

Photos et vidéos (C) GH


lundi 7 novembre 2011

Lana Del Rey, Le Nouveau Casino, 7 novembre 2011


Setlist : Without you / Born to die / Blue jeans / Radio / Million dollar man / Video games / You can be the boss / Off to the races

En fait de concert, cette première prestation parisienne de celle qui met internet en émoi depuis cet été tenait davantage du showcase gentillet : 30 petites minutes devant un public en partie constitué d'invités du métier, une façon de préparer le terrain pour la sortie l'an prochain d'un album faisant d'ores et déjà l'objet de toutes les attentions de la part d'une industrie musicale exsangue. Pas sûr que Lana Del Rey soit la future icône pop susceptible de relancer la machine à générer les dollars : le somptueux Video games apparait comme un heureux accident de parcours à l'écoute du reste de son répertoire, entre pop eighties légère (Born to die) et soul également très light (You can be the boss), avec dans le lot quelques refrains catchy, certes, mais rien que l'on n'aie déjà entendu, en mieux, ailleurs. Au-dessus de la scène défilent des images de vieux films hollywoodiens et d'idoles américaines du passé, une tradition dans laquelle Lana Del Rey semble vouloir s'inscrire de manière un brin artificielle, tant la jeune femme semble peu sûre d'elle en live, à des années-lumières de la diva intrigante qu'elle incarne dans ses clips. Le chemin pour devenir la "gangster Nancy Sinatra", telle qu'elle aime à se définir, parait encore long ...


Photos et vidéos (C) GH




jeudi 3 novembre 2011

Get up, I feel like being a ...


Nous sommes en 1983 et pour de nombreux jeunes français les minutes s'écoulent lentement devant le téléviseur familial pendant que défilent sur le plateau de Michel Drucker les pires ringards du showbiz français (de "véritables variétés verdâtres" aurait dit Nino Ferrer). Le supplice de l'émission destinée aux parents s'achève enfin , et la deuxième partie de soirée démarre avec les tant attendus "Enfants du rock". Au milieu de la programmation va débarquer une fois par mois un véritable OVNI : "Sex Machine" est l’œuvre des deux compères ayant déjà secoué les kiosques à journaux depuis le milieu des années 70 avec le génial "Métal Hurlant", Jean-Pierre Dionnet et Philippe Manoeuvre. Passionnés par le funk, la soul et le rap balbutiant, ils offrent enfin une tribune à ces genres musicaux totalement absents jusque là des chaines hertziennes, et font découvrir des artistes comme Prince ou Michael Jackson à un large public.

Entre deux clips ou prestations pseudo-live (le playback règne encore en roi à la télévision), on retrouve Dionnet et Manoeuvre aux prises avec Phify, intraitable videur d'une boite de nuit en forme de terre promise où l'on écoute "le nouveau tube de Marvin Gaye" entouré de jolies filles... Humour potache, érotisme très soft et musique au top de la branchitude eighties : la formule fera mouche pendant trois ans avant de s'arrêter brusquement pour des raisons pas totalement expliquées sur les bonus du DVD.

Car, oui, chose encore impensable il y a peu, "Sex Machine" débarque en triple DVD, véritable madeleine de Proust pour les quadras ayant vécu en direct cette période d'explosion du clip comme principal vecteur de promotion de la musique. Loin d'être une intégrale, ce condensé fait l'impasse sur certains passages mythiques, sans doute pour des questions de droits (l'infâme reprise de James Brown par un Bernard Lavilliers costumé façon "Purple Rain" est bien présente, hélas). Les interviews nous rappellent fort justement l'aspect précurseur d'une émission dont on retrouvera ensuite un peu l'esprit sur une certaine chaine cryptée ...

mardi 1 novembre 2011

"En France on n'a pas de pétrole...

... mais on a des idées".

Euh, attendez... en fait non, même pas.

Pendant ce temps Daptone records annonce un nouvel album de Sharon Jones & The Dap Kings...