lundi 24 octobre 2011

dEUS, Le Trianon, 24 octobre 2011

La Belgique semble être un réservoir inépuisable de groupes rock de qualité. La preuve une fois de plus ce soir avec les petits jeunes de Balthazar qui en l'espace de quelques minutes se mettent le public du Trianon dans la poche. Mélodies soignées, arrangements plus ambitieux que la moyenne et belle prestance scénique, voilà le genre de première partie que l'on aimerait voir plus souvent.Les choses se corsent avec les têtes d'affiche de la soirée, l'auteur de ces lignes ayant été catastrophé à l'écoute de leur dernier album en date, Keep you close. Il y a certes bien longtemps que dEUS n'a plus grand chose à voir avec la bande de fous géniaux ayant largement contribué à l'essor de la scène belge dans les années 90. On avait alors l'impression qu'avec eux tout pouvait toujours basculer, partir en vrille d'une seconde à l'autre. Depuis leur comeback dans les années 2000 dans un line-up recentré sur le leader Tom Barman, dEUS a gagné en concision et en efficacité ce qu'il a perdu d'aventureux, mais le groupe restait capable de sortir des albums suffisamment convaincants pour faire illusion. Las, en 2011 dEUS semble se complaire dans les chansons un peu fades, un peu niaises, et il y a donc un gouffre en concert entre ces nouveaux titres que l'on écoute avec une ennui poli et les plus anciens, Instant street demeurant un impressionnant tour de force scénique ou Magdalena prenant toujours aux tripes avec ses paroles poignantes.

L'impeccable rappel constitué de titres du tout premier album vient nous rappeler à quel point ce groupe fut grand, et laisse espérer qu'il saura désenclencher le pilote automatique pour de nouveau nous faire vibrer sur disque, comme il est encore capable de le faire sur scène.

Photos et vidéos (C) GH


vendredi 7 octobre 2011

Brett Anderson, La Machine, 7 octobre 2011

Brett Anderson a toujours été un songwriter prolifique, il suffit de jeter un œil à la pléthore de faces B et inédits présents sur les récentes rééditions des albums de Suede pour s'en convaincre. Ses productions en solo se sont enchainées à toute vitesse ces dernières années, mais l'inspiration semble marquer le pas sur son dernier opus Black rainbows, un peu décevant en comparaison des somptueux Wilderness et Slow attack. Cela se traduit également pour cette date à La Machine par une relative désaffection du public , qui avait pourtant réservé un accueil enthousiaste à la reformation de Suede l'an passé. A moins que ce ne soit tout simplement la faute d'une promotion trop discrète dans les médias musicaux. Toujours est-il que la salle parait plutôt vide quand Brett monte sur scène pour interpréter la quasi-totalité du nouvel album, déployant son énergie et sa ferveur habituelles, ce qui permet de réévaluer à la hausse des chansons un peu fades dans leurs versions studio. Déplorons tout de même la rareté de titres plus anciens dans la setlist, les interprétations de A different place ou The hunted constituant les temps forts d'un concert plaisant mais peut-être un cran en dessous de l'excellence à laquelle Brett Anderson nous avait habitué récemment.


Photos et vidéos (C) GH