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dimanche 15 juillet 2012

D'Angelo, Le Bataclan, 15 juillet 2012


L’incroyable concert de D’Angelo au Zénith en janvier dernier donnait l’impression d’assister en direct à la résurrection d’un artiste majeur disparu des radars depuis une décennie. Depuis, D’Angelo a multiplié les dates en Europe et aux Etats-Unis, confirmant que tout ceci ne relevait pas de l’hallucination collective et que ce come-back spectaculaire s’inscrivait dans la durée. Cette seconde escale parisienne organisée à toute vitesse en remplacement d’une prestation annulée dans le sud de la France faisait donc presque figure en comparaison de concert « ordinaire ». Le groupe a eu le temps de se roder ces derniers mois, D’Angelo a bel et bien repris ses marques sur scène et la légende du Minneapolis Sound Jesse Johnson officie désormais à la guitare ; bref à priori des conditions idéales pour mettre le feu au Bataclan en ce mois de juillet grisâtre. Hélas une qualité de son déplorable plombe les premiers titres et le public semble franchement amorphe face à l’orientation blues-rock des nouvelles chansons (« The charade » s'affirme de plus en plus comme un futur classique). Le concert décolle totalement dans sa deuxième partie mais s’arrête brusquement au bout de 90 minutes alors que « Sugar daddy » venait de coller une baffe magistrale à une audience enfin au taquet. Frustrant, et pourtant on signe sans problème pour une éventuelle troisième date en espérant que la technique suive, cette fois …

Photos (C) GH

mercredi 16 novembre 2011

Elbow, Le Bataclan, 15 novembre 2011


En 2009, Elbow venait promouvoir The seldom seen kid dans un Bataclan à moitié vide. Deux ans plus tard, il y a heureusement nettement plus de monde du côté du boulevard Voltaire pour cette nouvelle date parisienne, même si une bonne partie du public est toujours constituée de fans anglais ravis de voir leur groupe fétiche dans un endroit à dimension humaine, car Elbow bénéficie, rappelons-le, d'une énorme côte de popularité outre-manche.

Un succès qui s'explique sans mal par la qualité constante de leurs albums mais aussi par la chaleur humaine qui se dégage de leurs prestations scéniques, Guy Garvey aimant plaisanter avec les spectateurs et instaurer un climat détendu entre les morceaux. Ce qui n'empêche pas le groupe d'arracher des frissons sur le touchant Some riot ou sur un Neat little rows beaucoup plus puissant que sur disque. On pourra éventuellement reprocher à Elbow de s'être légèrement empâté avec l'âge, l'ajout de cordes arrondissant un peu trop les angles d'un son autrefois plus aventureux et abrasif. Leurs compositions demeurent imparables, majestueuses, et à l'instar des oiseaux dont il est question dans la chanson ouvrant leur dernier opus, Elbow plane, tout là-haut, bien au-dessus de la concurrence.

Photos et vidéos (C) GH


samedi 25 juin 2011

Kyuss Lives !, Le Bataclan, 25 Juin 2011


Alors que certaines reformations de groupes tournent au ridicule en l'absence des membres originels les plus importants, se rapprochant concrètement plus du tribute band qu'autre chose, il reste des puristes ne souhaitant pas tromper le public sur la marchandise, à l'instar d'un John Garcia rebaptisant sa formation mythique en Kyuss Lives ! afin de marquer la différence avec le Kyuss originel au sein duquel officiait Josh Homme, parti depuis mener la barque QOTSA avec le succès que l'on sait.


Pourtant la crédibilité du line-up actuel, comptant en son sein deux autres légendes du stoner rock en la personne de Nick Oliveri et celle de Brant Bjork, est sans faille et, complété par l'excellent Bruno Fevery à la guitare, le quatuor assène sans temps mort 90 minutes de classiques ayant eu une influence considérable sur tant de musiciens actuels. N'ayant jamais vu Kyuss première mouture sur scène il est bien entendu vain d'effectuer une quelconque comparaison mais en l'état, impossible de nier que ces gars retrouvent de façon spectaculaire le son et l'alchimie particulière des albums. Le seul bémol de la soirée n'est pas d'ordre musical : comme souvent au Bataclan la chaleur était à la limite du supportable, poussant même John Garcia à distribuer des bouteille d'eau aux premiers rangs exsangues. Ça tombe bien, la saison des concerts en plein air a démarré.

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Photos (C) GH

mercredi 6 avril 2011

The Kills, Le Bataclan, 6 avril 2011

Des adjectifs tels que "moite" et "torride" reviennent souvent pour qualifier la musique de The Kills, mais ils s'appliquent particulièrement bien à cette date dans l'une des salles les moins bien ventilées de la capitale. Ajoutez à cela une foule compacte et chauffée à blanc, une longue attente à peine distraite par une première partie laborieuse, et vous comprendrez pourquoi l'endroit devient une véritable étuve dès le teigneux "No wow" joué en introduction d'un set hélas trop court.
Allison Mosshart va fréquemment se coller la tête près d'un ventilo histoire de se rafraichir les idées pendant que Jamie Hince dégouline de sueur mais reste stoïque et concentré dans son costard noir. Les nouveaux titres confirment tout leur potentiel en live, en particulier "Future starts slow" et son riff de guitare tellement évident que l'on se demande pourquoi personne n'y avait pensé avant. De la classe et de l'efficacité malgré une formule musicale potentiellement limitée, voilà comment on pourrait résumer un duo toujours droit dans ses bottes malgré la hype, les journeaux people et autres pubs branchouilles.

Photos (C) GH