L’incroyable concert de D’Angelo au Zénith en janvier dernier donnait l’impression d’assister en direct à la résurrection d’un artiste majeur disparu des radars depuis une décennie. Depuis, D’Angelo a multiplié les dates en Europe et aux Etats-Unis, confirmant que tout ceci ne relevait pas de l’hallucination collective et que ce come-back spectaculaire s’inscrivait dans la durée. Cette seconde escale parisienne organisée à toute vitesse en remplacement d’une prestation annulée dans le sud de la France faisait donc presque figure en comparaison de concert « ordinaire ». Le groupe a eu le temps de se roder ces derniers mois, D’Angelo a bel et bien repris ses marques sur scène et la légende du Minneapolis Sound Jesse Johnson officie désormais à la guitare ; bref à priori des conditions idéales pour mettre le feu au Bataclan en ce mois de juillet grisâtre. Hélas une qualité de son déplorable plombe les premiers titres et le public semble franchement amorphe face à l’orientation blues-rock des nouvelles chansons (« The charade » s'affirme de plus en plus comme un futur classique). Le concert décolle totalement dans sa deuxième partie mais s’arrête brusquement au bout de 90 minutes alors que « Sugar daddy » venait de coller une baffe magistrale à une audience enfin au taquet. Frustrant, et pourtant on signe sans problème pour une éventuelle troisième date en espérant que la technique suive, cette fois …
dimanche 15 juillet 2012
D'Angelo, Le Bataclan, 15 juillet 2012
L’incroyable concert de D’Angelo au Zénith en janvier dernier donnait l’impression d’assister en direct à la résurrection d’un artiste majeur disparu des radars depuis une décennie. Depuis, D’Angelo a multiplié les dates en Europe et aux Etats-Unis, confirmant que tout ceci ne relevait pas de l’hallucination collective et que ce come-back spectaculaire s’inscrivait dans la durée. Cette seconde escale parisienne organisée à toute vitesse en remplacement d’une prestation annulée dans le sud de la France faisait donc presque figure en comparaison de concert « ordinaire ». Le groupe a eu le temps de se roder ces derniers mois, D’Angelo a bel et bien repris ses marques sur scène et la légende du Minneapolis Sound Jesse Johnson officie désormais à la guitare ; bref à priori des conditions idéales pour mettre le feu au Bataclan en ce mois de juillet grisâtre. Hélas une qualité de son déplorable plombe les premiers titres et le public semble franchement amorphe face à l’orientation blues-rock des nouvelles chansons (« The charade » s'affirme de plus en plus comme un futur classique). Le concert décolle totalement dans sa deuxième partie mais s’arrête brusquement au bout de 90 minutes alors que « Sugar daddy » venait de coller une baffe magistrale à une audience enfin au taquet. Frustrant, et pourtant on signe sans problème pour une éventuelle troisième date en espérant que la technique suive, cette fois …
mardi 29 mai 2012
Beach House, la Maroquinerie, 29 mai 2012
jeudi 26 avril 2012
Charles Bradley & his Extraordinaires, La Cigale, 26 avril 2012
Les tournées incessantes ont visiblement libéré le potentiel de Charles Bradley, jadis un peu hésitant sur scène malgré sa voix exceptionnelle. C'est maintenant un showman accompli marchant sur les pas de James Brown, son modèle avoué dont il reprend quelques gimmicks scéniques. Pour le reste le show carbure toujours à l'émotion brute, ravissant un public que le chanteur vient longuement saluer en descendant de scène à la fin de sa prestation. Charles Bradley, un grand artiste, et un mec bien.
dimanche 29 janvier 2012
D'Angelo, Le Zénith, 29 janvier 2012

Pourtant c’est bien lui qui apparait sur scène, massif, souriant, guitare à la main, prêt à projeter la salle dans une transe funk. Il paraît vite évident que D’Angelo n’a pas choisi la voie du comeback facile et lucratif en caressant dans le sens du poil un public venu chercher sa dose de néo-soul. En douze ans d’absence discographique, D. a visiblement eu le temps d’aller fouiller du côté du rock, du Funkadelic des débuts. Le groupe part dans une longue jam qui fait grincer des dents certains spectateurs. Et il faut avouer que l'on se serait volontiers passé d’un interminable solo de synthés dont même un Vangelis aviné n’aurait pas voulu dans les années 80.
Alors que l’on croit l’ambiance définitivement plombée, revoici D., seul au piano, et la magie opère de nouveau, et l’on se souvient de ce qui nous a tant plu chez le bonhomme, talent monstrueux, voix et charisme intacts.
Les nouveaux titres dévoilés se révèlent d'excellente facture, en particulier « The Charade » sonnant quasiment comme un inédit d’ « Around the world in a day ». Le rappel déconcerte dans un premier temps avec une reprise inattendue de « Space oddity » de Bowie. A peine le temps de s'interroger sur les raisons de ce choix (D’Angelo se reconnaitrait-il dans le personnage du Major Tom, égaré volontaire voguant loin des contingences terrestres ?) que déboule «Brown sugar » dans une version totalement revisitée, en forme d’énorme clin d’œil au Minneapolis Sound des années 80. Final dantesque d’un concert parfois frustrant, fréquemment génial, laissant espérer un retour durable de cet artiste passionnant qui détonne plus que jamais dans le morne paysage musical actuel.
Photos & vidéos (C) GH
jeudi 17 novembre 2011
Incubus, Le Zénith, 17 novembre 2011


A 21 heures Incubus démarre son concert avec les pêchus Megalomaniac et Pardon me avant d’aborder les choses qui fâchent, à savoir les titres de leur dernier opus en date qui aura fait grincer les dents de nombreux fans de la première heure. Le combo américain a certes toujours flirté avec la pop la plus mainstream mais il est tout de même douloureux de les entendre se vautrer complaisamment dans la guimauve avec les affreux Promises, promises ou If not now, when ? Sans surprise, ce sont donc les titres plus anciens qui suscitent une forte réaction du public et permettent de retrouver à son meilleur niveau un groupe toujours très impressionnant techniquement. Il y aura au final suffisamment de classiques dans la setlist pour contenter tout le monde et permettre de passer l’éponge sur les quelques fautes de goût de la soirée.


mercredi 16 novembre 2011
Elbow, Le Bataclan, 15 novembre 2011

En 2009, Elbow venait promouvoir The seldom seen kid dans un Bataclan à moitié vide. Deux ans plus tard, il y a heureusement nettement plus de monde du côté du boulevard Voltaire pour cette nouvelle date parisienne, même si une bonne partie du public est toujours constituée de fans anglais ravis de voir leur groupe fétiche dans un endroit à dimension humaine, car Elbow bénéficie, rappelons-le, d'une énorme côte de popularité outre-manche.

lundi 7 novembre 2011
Lana Del Rey, Le Nouveau Casino, 7 novembre 2011

En fait de concert, cette première prestation parisienne de celle qui met internet en émoi depuis cet été tenait davantage du showcase gentillet : 30 petites minutes devant un public en partie constitué d'invités du métier, une façon de préparer le terrain pour la sortie l'an prochain d'un album faisant d'ores et déjà l'objet de toutes les attentions de la part d'une industrie musicale exsangue. Pas sûr que Lana Del Rey soit la future icône pop susceptible de relancer la machine à générer les dollars : le somptueux Video games apparait comme un heureux accident de parcours à l'écoute du reste de son répertoire, entre pop eighties légère (Born to die) et soul également très light (You can be the boss), avec dans le lot quelques refrains catchy, certes, mais rien que l'on n'aie déjà entendu, en mieux, ailleurs. Au-dessus de la scène défilent des images de vieux films hollywoodiens et d'idoles américaines du passé, une tradition dans laquelle Lana Del Rey semble vouloir s'inscrire de manière un brin artificielle, tant la jeune femme semble peu sûre d'elle en live, à des années-lumières de la diva intrigante qu'elle incarne dans ses clips. Le chemin pour devenir la "gangster Nancy Sinatra", telle qu'elle aime à se définir, parait encore long ...

lundi 24 octobre 2011
dEUS, Le Trianon, 24 octobre 2011


vendredi 7 octobre 2011
Brett Anderson, La Machine, 7 octobre 2011


mardi 6 septembre 2011
Primal Scream + Little Barrie, La Cigale, 6 Septembre 2011



mercredi 20 juillet 2011
The Strokes, Le Zénith, 20 juillet 2011




jeudi 7 juillet 2011
The Velvet Underground revisited, Cité de la Musique, 7 juillet 2011


vendredi 1 juillet 2011
Prince, Stade de France, 30 juin 2011


A 21 heures Prince et les NPG montent sur scène et attaquent fort avec un DMSR au son monumental. Prince dégaine vite son arme secrète : l'immense Maceo Parker dont les solos de sax seront l'un des bonheurs de la soirée. L'ensemble part dans une énorme jam funk dont l'un des moments forts sera un solo stupéfiant de Prince à la basse, reprenant notamment le riff d'America. Les hits pleuvent sur le stade comme les confettis mauves et or inondant les premiers rangs pendant une très belle version de Purple Rain. Derrière le sourire du patron on ressent malgré tout une certaine tension, peut être due à la pression et l'envie de donner la performance de sa carrière comme il l'annonçait façon méthode Coué sur le plateau de Canal Plus quelques jours avant. Au final ce ne sera pourtant pas le meilleur concert Princier à ce jour, car il manque sans doute un petit quelque chose au groupe l'accompagnant actuellement pour que l'ensemble décolle vraiment dans la stratosphère. Ne faisons pas trop la fine bouche quand même: 2 heures 45 en compagnie de l'un des meilleurs musiciens de la planète, ça ne peut décemment pas se refuser.
samedi 25 juin 2011
Kyuss Lives !, Le Bataclan, 25 Juin 2011



Pourtant la crédibilité du line-up actuel, comptant en son sein deux autres légendes du stoner rock en la personne de Nick Oliveri et celle de Brant Bjork, est sans faille et, complété par l'excellent Bruno Fevery à la guitare, le quatuor assène sans temps mort 90 minutes de classiques ayant eu une influence considérable sur tant de musiciens actuels. N'ayant jamais vu Kyuss première mouture sur scène il est bien entendu vain d'effectuer une quelconque comparaison mais en l'état, impossible de nier que ces gars retrouvent de façon spectaculaire le son et l'alchimie particulière des albums. Le seul bémol de la soirée n'est pas d'ordre musical : comme souvent au Bataclan la chaleur était à la limite du supportable, poussant même John Garcia à distribuer des bouteille d'eau aux premiers rangs exsangues. Ça tombe bien, la saison des concerts en plein air a démarré.

vendredi 24 juin 2011
George Clinton & Parliament/Funkadelic, La Machine, 23 Juin 2011
samedi 18 juin 2011
The Divine Comedy, Théâtre de la Ville, 17 Juin 2011

Il y a parfois des artistes dont on apprécie le travail sans forcément prendre le temps d'aller les voir sur scène. Et puis le jour où l'on saute le pas, on se dit que l'on est bêtement passé à côté de quelque chose d'important pendant toutes ces années. C'était en tout cas mon ressenti après avoir vu pour la première fois Neil Hannon en concert solo hier soir. Si la qualité de la discographie de Divine Comedy est indéniable, c'est vraiment en live que le talent phénoménal du bonhomme vous saute au visage. Seul derrière son piano ou à la guitare, Hannon déploie des trésors de musicalité, de narration, d'humour, synthétisant à merveille tout ce que la pop anglo-saxonne à son plus haut niveau peut avoir d'exaltant.
Le concert se divisait en deux parties distinctes, la première dédiée à l'interprétation du dernier album en date Bang goes the knighthood dont la qualité du songwriting colle la honte à la majorités des petits groupes indies survendus par la presse musicale à longueur d'année (bon courage pour écouter du Wu Lyf après ça). Puis après un entracte, Neil revient interpréter divers titres extraits de son vaste répertoire, des plus touchants (Our mutual friend, beau à couper le souffle) aux plus légers, mettant fréquemment à contribution le public, en showman expérimenté.
Deux petites heures qui auront filé à toute vitesse et donné envie de revoir le sieur Hannon au plus vite, car cette fois c'est certain, on veillera à ne pas manquer ses prochains passages sur scène.
jeudi 16 juin 2011
Arctic Monkeys, La Cigale, 16 Juin 2011



