Un temps annoncé comme un nouvel opus de Roxy Music, Olympia de Bryan Ferry est dans les bacs depuis quelques jours, son premier disque depuis huit ans à ne pas être composé exclusivement de reprises. Des premières notes évoquant Avalon jusqu'à l'esthétique de la pochette, tout semble ici réuni pour rappeler l'œuvre de Roxy davantage que celle de Ferry en solo, d'où peut être les réactions pour le moins mitigées de nombreux fans qui auraient sans doute préféré une reformation en bonne et due forme à la place de cet album pourtant assez réussi, malgré une poignée de titres plus faibles (mais quel disque n'en a pas de nos jours ?), avec comme toujours un soin particulier apporté à la production, Olympia délivrant toutes ses subtilités en format CD plutôt qu'en fichiers compressés récupérés à la va-vite sur son ordinateur.
C'est d'ailleurs dans un magasin "à l'ancienne" que Bryan Ferry venait présenter son nouveau bébé le temps d'une interview suivie d'une séance de dédicace, pour le plus grand plaisir des fans ayant fait le déplacement. Nous n'apprendrons rien de bien nouveau lors de la séance de questions / réponses même si Ferry s'exprime toujours de façon intéressante et amusante sur son parcours et son travail. On notera tout de même un certain embarras quand il lui fut demandé si Roxy Music reviendrait se produire en France dans la foulée du concert à Rock en Seine cet été; visiblement après la tournée planifiée en Angleterre et en Australie début 2011 l'avenir de la formation s'annonce incertain. Il faudra donc sans doute se "contenter" de concerts solos... et ceci très prochainement. On retiendra également l'évocation assez drôle de la participation quelque peu surréaliste du Dandy anglais à une série télévisée franchouillarde au début des années 80 (avec Pierre Mondy !). Moins anecdotique, cette phrase de Ferry au sujet de la disparition des disquaires, de l'évolution du monde de la musique, et la certitude d'avoir été là au bon moment, lors d'un époque désormais révolue.
Un parfum de nostalgie indissociable de son œuvre, et l'impression en retrouvant l'agitation des rues avoisinantes que ce grand monsieur doit parfois se sentir bien seul en écoutant les groupes actuels. Qui pour succéder à Bryan Ferry en 2010 ? Personne, et c'est un peu dommage.
samedi 30 octobre 2010
lundi 25 octobre 2010
Robert Plant & Band of Joy, Palais des Sports, 24 octobre 2010
Frustrant. Voilà le terme qui résume le mieux ce court concert, certes ni mauvais ni déshonorant de la part d'une icône du rock que l'on aura tout de même connu plus inspirée. Bien sûr il y a longtemps que Robert Plant a tourné le dos à la facilité, refusant la reformation tant attendue d'un groupe mythique et la montagne de dollars allant avec, préférant se consacrer en toute quiétude à des projets assez éloignés de la furie sonique des seventies. Cela lui a plutôt réussi ces dernières années, avec une poignée de disques remarquables ("Mighty rearranger" se classe sans problème parmi les meilleurs enregistrements de sa carrière), couronnés par un réel succès critique et public.
Avec Band of Joy, Plant a visiblement souhaité se mettre un peu en retrait, retrouver le plaisir de jouer au sein d'un collectif dont il ne serait qu'un membre presque ordinaire, vaine chimère de la part de celui qui fut le chanteur de l'une des formation les plus populaires de tous les temps. Il faut d'ailleurs attendre que Band of Joy revisite un titre de Led Zeppelin pour que le public sorte d'une réserve polie, sous l'œil amusé de Plant ("Où étiez-vous pendant les premières chansons ?"). La volonté de mettre en avant les musiciens de son groupe est sans doute louable mais on frôle de peu l'ennui quand ils se mettent à occuper à tour de rôle le devant de la scène, leur leader relégué au rang de choriste de luxe.
Ceux qui avaient fait le déplacement dans l'espoir de grappiller quelques miettes de la légende zepellinienne auront leur os à ronger avec "Houses of the holy" ou "Rock and roll" interprétés de façon assez peu... rock and roll, par un groupe plaisant mais ne débordant pas franchement d'énergie.
Une énergie en revanche bien présente durant la première partie brillamment assurée par Justin Adams et Juldeh Camara, dont le mélange de musique africaine et de blues-rock représente une belle continuation de ce que Robert Plant avait entrepris jadis avec son compère Jimmy Page...
Photos (C) GH
Avec Band of Joy, Plant a visiblement souhaité se mettre un peu en retrait, retrouver le plaisir de jouer au sein d'un collectif dont il ne serait qu'un membre presque ordinaire, vaine chimère de la part de celui qui fut le chanteur de l'une des formation les plus populaires de tous les temps. Il faut d'ailleurs attendre que Band of Joy revisite un titre de Led Zeppelin pour que le public sorte d'une réserve polie, sous l'œil amusé de Plant ("Où étiez-vous pendant les premières chansons ?"). La volonté de mettre en avant les musiciens de son groupe est sans doute louable mais on frôle de peu l'ennui quand ils se mettent à occuper à tour de rôle le devant de la scène, leur leader relégué au rang de choriste de luxe.
Ceux qui avaient fait le déplacement dans l'espoir de grappiller quelques miettes de la légende zepellinienne auront leur os à ronger avec "Houses of the holy" ou "Rock and roll" interprétés de façon assez peu... rock and roll, par un groupe plaisant mais ne débordant pas franchement d'énergie.
Une énergie en revanche bien présente durant la première partie brillamment assurée par Justin Adams et Juldeh Camara, dont le mélange de musique africaine et de blues-rock représente une belle continuation de ce que Robert Plant avait entrepris jadis avec son compère Jimmy Page...
Photos (C) GH
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