lundi 5 mars 2012

Wilco, Le Grand Rex, 5 mars 2012


Et là c'est le drame, la tuile, le dilemme cornélien... deux formations emblématiques du rock indé qui se produisent le même soir à Paris, il faut faire un choix douloureux, prendre le risque de passer à côté d'un concert d'anthologie... finalement aux Tindersticks que l'on a déjà vu à plusieurs reprises sur scène, notamment l'an passé à St Eustache, on préférera Wilco, le groupe américain se faisant plus rare dans nos contrées. Direction le Grand Rex, salle définitivement plus adaptée au visionnage du dernier Disney en famille qu'à un concert de rock. Après avoir taclé un service d'ordre zélé, Jeff Tweedy s'amuse d'ailleurs des fauteuils un peu trop confortables de l'endroit, incitant le public à se lever et faisant par la même occasion monter l'ambiance d'un cran. Il faut dire que sur scène Wilco se démène et n'affiche absolument pas ses (presque) vingt ans de carrière au compteur, limitant les titres plus lents où expérimentaux de son répertoire, au profit d'un son volontiers abrasif évoquant le Neil Young des grands jours. Rappel triomphal, puis après deux heures donnant l'impression d'être passées en l'espace d'un claquement de doigts, Tweedy and co quittent la scène l'air radieux, conscients de s'être mis le public parisien dans la poche. C'était quoi l'autre concert de la soirée, déjà ?