Primal Scream est donc là pour promouvoir la réédition Deluxe (le grand truc à la mode chez les maisons de disques actuellement) de l'album qui marqua un tournant dans leur discographie, le fameux Screamadelica publié il y a 20 ans. Phénomène en Angleterre, moins dans notre beau pays ou l'on était plus occupé à l'époque de sa sortie à placer Roch Voisine et Patrick Bruel en haut des charts (je sais, ça fait mal), Screamadelica a bénéficié récemment outre-manche d'une tournée anniversaire aux moyens conséquents (immortalisée sur un excellent DVD live) alors qu'en France il faut se contenter d'un show un brin plus modeste, mais néanmoins revigorant. Primal Scream ne se contente heureusement pas de rejouer le disque à la note près mais n'hésite pas à partir dans des digressions psychédéliques du plus bel effet, Higher than the sun s'enchainant ainsi avec une reprise hantée de Who do you love portée par un Bobby Gillespie aux allures de prédicateur allumé (mais toujours impeccable dans son costume noir).
Après cette première partie sous le signe de la transe le groupe revient toutes guitares dehors pour une salve de titres tirés de Give out but don't give up. Les lumières se rallument sur un public enthousiaste après ce flashback musical vibrant mais jamais nostalgique de la part de l'une des plus importantes formations britanniques, dont on attend désormais la suite des aventures avec une certaine curiosité.
Photos + vidéos (C) GH