A ceux qui se demandaient comment l’ensemble du groupe arriverait à tenir sur la minuscule scène de l’éphémère « plage » du Glaz’art la réponse fut simple : ils n’essayèrent même pas. Le P-Funk est une grande famille, avec comme dans toutes les familles, des brouilles, des départs, de nouveaux arrivants aussi. Même amochée et amputée de nombre de ses éléments clés, elle continue bon an mal an à porter la bonne parole du groove aux quatre coins du globe. Le patriarche Clinton lui-même n’est plus qu’une ombre, fantomatique et quasi aphone, et pourtant plus que jamais sa présence fait le lien entre tous les musiciens présents, maintenant le fragile équilibre entre jam jouissive entre vétérans du funk et bordel généralisé. Ce qui n’empêche pas le Parliament-Funkadelic version 2010 de se prendre parfois les pieds dans le tapis, comme sur une version particulièrement atroce de « Red hot mama ».
Pas de quoi démotiver ni un public fidèle, resté enthousiaste malgré les trombes d’eau s’étant fréquemment abattues pendant les 3 heures de concert, ni le groupe qui aurait sans doute prolongé un peu sa prestation si l’équipe du Glaz’art n’avait fort élégamment décidé de couper les micros pour faire respecter l’heure du couvre-feu.
Même si les grandes heures du P-Funk sont clairement derrière nous, entendre ce répertoire en or massif joué en live demeure un plaisir dont il faut profiter pendant qu’il en est encore temps.
Photos (C) GH
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