vendredi 1 juillet 2011

Prince, Stade de France, 30 juin 2011

Voilà, il l'a fait. Alors que certains médias se gaussaient de la "folie des grandeurs" de Prince, que Libé annonçait le matin même un Stade de France "à moitié vide", le plus gros artiste indépendant au monde aura en moins d'un mois, sans le soutien d'une major, sans énorme armada promotionnelle et sans single pourri produit par David Guetta sur les ondes, réussi à rameuter une foule considérable pour un concert certes pas sold out (peu de shows au SdF peuvent se targuer de l'être de toute façon) mais qui demeurera certainement mémorable pour tous ceux ayant fait le déplacement.
Après l'excellente première partie assurée par Sharon Jones and The Dap Kings, brièvement rejoints par Prince à la guitare, on assiste avec stupeur sur les écrans géants à un défilé improbable des clips du Minneapolis Sound des années 80 : The Time, Mazarati, André Cymone and co, tout un concentré de mauvais goût visuel eighties et de funk old school réjouissant pour les fans inconditionnels présents.
A 21 heures Prince et les NPG montent sur scène et attaquent fort avec un DMSR au son monumental. Prince dégaine vite son arme secrète : l'immense Maceo Parker dont les solos de sax seront l'un des bonheurs de la soirée. L'ensemble part dans une énorme jam funk dont l'un des moments forts sera un solo stupéfiant de Prince à la basse, reprenant notamment le riff d'America. Les hits pleuvent sur le stade comme les confettis mauves et or inondant les premiers rangs pendant une très belle version de Purple Rain. Derrière le sourire du patron on ressent malgré tout une certaine tension, peut être due à la pression et l'envie de donner la performance de sa carrière comme il l'annonçait façon méthode Coué sur le plateau de Canal Plus quelques jours avant. Au final ce ne sera pourtant pas le meilleur concert Princier à ce jour, car il manque sans doute un petit quelque chose au groupe l'accompagnant actuellement pour que l'ensemble décolle vraiment dans la stratosphère. Ne faisons pas trop la fine bouche quand même: 2 heures 45 en compagnie de l'un des meilleurs musiciens de la planète, ça ne peut décemment pas se refuser.

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