Sonik Kicks ne passera sans doute pas à la postérité en tant que meilleur album de Paul Weller, même si son approche expérimentale à le mérite d'apporter un peu de fraicheur dans une discographie qui, il faut bien l'avouer, commençait un peu à ronronner ces dernières années. En tout cas le Modfather semble tenir à ce nouvel opus qu'il interprète quasi intégralement en première partie de concert face à un public rapidement gagné par une certaine léthargie. Après un courte pause Weller et ses musiciens entament une seconde partie nettement plus réjouissante par une version acoustique de Out of the sinking, avant d'enchainer avec une énergie communicative grands classiques et titres plus obscurs face à une audience qui se réveille enfin. Le rappel enfonce le clou mais le meilleur reste à venir avec un ultime retour de Weller sur scène pour une version à l'arrachée de Changingman achevant en apothéose un concert qui paraissait assez mal engagé... Moralité, il ne faut jamais sous-estimer le professionnalisme à l'anglaise.
mercredi 13 juin 2012
mardi 5 juin 2012
Hanni El Khatib, La Cigale, 5 juin 2012
Deux formations assez différentes en ouverture de ce mini-festival parrainé par le magazine Jalouse. Les Dough Rollers distillent un rock rétro rappelant dans ses meilleurs moment les Small Faces, mais leur interprétation assez scolaire (et franchement pénible quand il se mettent en tête de jouer les bluesmen du dimanche) peine à convaincre sur la durée. Bilan guère plus reluisant pour les Virgins qui passé une poignée de titres efficaces à défaut d'être mémorables dans un registre post-Strokes assez convenu, s'engluent lamentablement dans des ballades interminables. Le public se réveille un peu sur le tube Rich girls qui leur valut un quart d'heure de gloire en 2007, mais il est déjà temps pour les Virgins de laisser place à la tête d'affiche de la soirée.
Avec Hanni El Khatib on est fort heureusement à un tout autre niveau et ce dès les premières secondes d'un Garbage city rageur placé en ouverture de son set. Du charisme, de l'énergie et une absence totale de pose caractérisent l'auteur de l'excellent Will the guns come out paru l'an passé. El Khatib va puiser son répertoire aussi bien du côté du garage rock que du R&B contemporain (Millionaire de Kelis dans une version méconnaissable) et fait exploser le carcan roots de la formule guitare/batterie de ses débuts avec l'ajout d'un clavier ajoutant une touche psychédélique à un You rascal you nettement plus long que sur disque. S'il connait visiblement son histoire du rock sur le bout des doigts, Hanni El Khatib ne tombe pas dans le piège du passéisme contrairement aux deux groupes l'ayant précédé sur scène et semble fin prêt à élargir son spectre sonore sur un second album que l'on attend avec impatience.
Photos (C) GH
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