Sur la scène d'un Café de la Danse plein à craquer, Martina semble, dans un premier temps, un peu moins à l'aise qu'à l'accoutumée ; peut être à cause de problèmes de sons récurrents, ou de la présence de plusieurs caméras en vue d’une captation vidéo. Fort heureusement on retrouve par la suite la Martina des grands jours, avec un registre allant de la comptine douce-amère au rock le plus décapant (terrible version de «Black Steel »); et en guise de cerise sur le gâteau, le naturel désarmant avec lequel elle s'adresse au public dans un français quasi-parfait.
En écoutant ses bluffantes reprises des Stranglers (Golden Brown) et de Kate Bush (Army dreamers) on se dit que Martina Topley-Bird s'inscrit désormais dans la lignée des grands noms de la pop anglaise, avec un univers qui par sa singularité et sa richesse n'a plus rien à envier aux groupes avec lesquels elle a pu collaborer par le passé.
Martina et Ninja concluent leur set sur une note festive avec un lâcher de ballons dans la salle qui occasionnera une joyeuse pagaille; une façon agréable de terminer une année riche en concerts d'exception pour l'auteur de ces lignes. Rendez-vous en 2011 !
Photos (C) GH