Voici un groupe qui à lui seul illustre bien la situation de l'industrie musicale en 2011. Avec ses chansons en formes d'hymnes taillés pour les stades, The Boxer Rebellion aurait pu acquérir rapidement une forte popularité avec le soutien d'une major, à l'époque où celles-ci n'étaient pas encore moribondes. Au lieu de ça, leur premier album sort en 2005 dans l'indifférence générale au moment où leur maison de disques met la clé sous la porte et c'est depuis en totale indépendance que cette formation américano-australo-anglaise tente de capter l'attention du public, bénéficiant dans un premier temps d'un énorme coup de pouce d'Itunes mettant en avant leur deuxième opus
Union - une attention dont ne peuvent pas vraiment se targuer la plupart des artistes goutant les joies de l'autoproduction. Pas assez hype pour les branchés de la blogosphère, ils ont patiemment réussi à se constituer une fanbase conséquente dans les pays anglo-saxons, mais on est encore loin du conte de fée 2.0, et leur premier concert parisien il y a deux ans se tenait dans un Point Éphémère clairsemé. Aujourd'hui on les retrouve en tête d'affiche dans un Nouveau Casino sold-out, le public français semblant enfin accrocher à leur musique même si avant de les voir remplir Bercy il faudra sans doute attendre encore un peu....
L'occasion en tout cas de constater qu'en l'espace de deux ans ces messieurs ont gagné en aisance scénique. Le dernier album en date,
The Cold Still, fait (un peu trop) la part belle aux ballades atmosphériques, mais sur scène le dosage entre titres lents et rock nerveux se montre parfait. A vrai dire ce concert plus que convaincant conforte dans l'idée que The Boxer Rebellion a réellement l'étoffe d'un grand groupe, capable de ratisser large, des amateurs de rock indé au grand public fan de Muse ou Coldplay (désolé pour les gros mots...). Déjà dotés d'un répertoire en or massif, il ne leur manque peut être qu'un peu d'attention des médias pour décoller pour de bon.
Photos (C) GH
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