vendredi 11 mars 2011

Peter Hook, Le Trabendo, 10 mars 2011

Le genre de concert auquel on se rend avec autant de curiosité que d'appréhension. Curiosité de voir sur scène une légende de la musique populaire britannique (je ne vous ferai pas l'affront de rappeler les noms des deux groupes dont il fut l'éminent bassiste). Appréhension au vu du programme annonçant que Hooky et son groupe allaient interpréter l'intégralité d'Unknown pleasures, laissant craindre un spectacle un peu pathétique façon tribute band pour corbeaux toujours inconsolables du décès de Ian C. Pendant qu'une foule de nostalgiques se presse dans un Trabendo sold out, les français de Frustration assurent une première partie tranchante comme une lame de rasoir. L'interlude qui suit est meublé de vieux hymnes punks diffusés sur la sono, accentuant le côté machine à remonter le temps de la soirée.
Le célèbre Mancunien fait enfin son entrée sur scène accompagné de jeunes musiciens qui pourraient être ses fils (et d'ailleurs c'est le cas pour l'un d'entre eux). Bonne surprise en l'entendant endosser ce soir le rôle de chanteur, Peter Hook est convaincant vocalement et arrive parfois même à transmettre un réelle émotion en se réappropriant ces chansons (les paroles d'Insight prennent une résonance étrange : "but I remember when we were young..."). Certes le groupe manque parfois de subtilité, et au final ce sont peut être les titres nerveux tirés de An Ideal for living qui se montrent les plus convaincants.
L'inévitable Love will tear us apart clôt un concert qui aura visiblement divisé le public, entre pogoteurs enthousiastes et spectateurs impassibles. L'auteur de ces lignes sort de la salle soulagé après une prestation globalement réussie qui n'aura entaché ni la réputation ni le capital sympathie dont bénéficie ce musicien attachant au parcours résolument hors norme.


Photos (C) GH

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