samedi 25 juin 2011

Kyuss Lives !, Le Bataclan, 25 Juin 2011


Alors que certaines reformations de groupes tournent au ridicule en l'absence des membres originels les plus importants, se rapprochant concrètement plus du tribute band qu'autre chose, il reste des puristes ne souhaitant pas tromper le public sur la marchandise, à l'instar d'un John Garcia rebaptisant sa formation mythique en Kyuss Lives ! afin de marquer la différence avec le Kyuss originel au sein duquel officiait Josh Homme, parti depuis mener la barque QOTSA avec le succès que l'on sait.


Pourtant la crédibilité du line-up actuel, comptant en son sein deux autres légendes du stoner rock en la personne de Nick Oliveri et celle de Brant Bjork, est sans faille et, complété par l'excellent Bruno Fevery à la guitare, le quatuor assène sans temps mort 90 minutes de classiques ayant eu une influence considérable sur tant de musiciens actuels. N'ayant jamais vu Kyuss première mouture sur scène il est bien entendu vain d'effectuer une quelconque comparaison mais en l'état, impossible de nier que ces gars retrouvent de façon spectaculaire le son et l'alchimie particulière des albums. Le seul bémol de la soirée n'est pas d'ordre musical : comme souvent au Bataclan la chaleur était à la limite du supportable, poussant même John Garcia à distribuer des bouteille d'eau aux premiers rangs exsangues. Ça tombe bien, la saison des concerts en plein air a démarré.

..
Photos (C) GH

vendredi 24 juin 2011

George Clinton & Parliament/Funkadelic, La Machine, 23 Juin 2011

"I have tasted the maggots in the mind of the universe ... I was not offended ... for I knew I had to rise above it all .. or drown in my own shit."
Merci pour tout Monsieur Clinton. Les concerts de P-Funk : peut-être les derniers vrais espaces de liberté qui nous restent...Photos (C) GH

samedi 18 juin 2011

The Divine Comedy, Théâtre de la Ville, 17 Juin 2011


Il y a parfois des artistes dont on apprécie le travail sans forcément prendre le temps d'aller les voir sur scène. Et puis le jour où l'on saute le pas, on se dit que l'on est bêtement passé à côté de quelque chose d'important pendant toutes ces années. C'était en tout cas mon ressenti après avoir vu pour la première fois Neil Hannon en concert solo hier soir. Si la qualité de la discographie de Divine Comedy est indéniable, c'est vraiment en live que le talent phénoménal du bonhomme vous saute au visage. Seul derrière son piano ou à la guitare, Hannon déploie des trésors de musicalité, de narration, d'humour, synthétisant à merveille tout ce que la pop anglo-saxonne à son plus haut niveau peut avoir d'exaltant.
Le concert se divisait en deux parties distinctes, la première dédiée à l'interprétation du dernier album en date Bang goes the knighthood dont la qualité du songwriting colle la honte à la majorités des petits groupes indies survendus par la presse musicale à longueur d'année (bon courage pour écouter du Wu Lyf après ça). Puis après un entracte, Neil revient interpréter divers titres extraits de son vaste répertoire, des plus touchants (Our mutual friend, beau à couper le souffle) aux plus légers, mettant fréquemment à contribution le public, en showman expérimenté.
Deux petites heures qui auront filé à toute vitesse et donné envie de revoir le sieur Hannon au plus vite, car cette fois c'est certain, on veillera à ne pas manquer ses prochains passages sur scène.

jeudi 16 juin 2011

Arctic Monkeys, La Cigale, 16 Juin 2011


Nous ferons court et efficace à l'instar de ce concert à l'ambiance résolument électrique : ceux qui craignaient que les Arctic Monkeys ne s'empâtent un peu à l'écoute de leur dernier opus en date se mettaient le doigt dans l’œil jusqu'au coude et la prestation façon rouleau compresseur de la formation anglaise leur a apporté le plus cinglant des démentis . Alors oui, bien sûr, on aurait aimé que cela dure un brin plus longtemps et qu'Alex Turner and co nous gratifient d'un peu plus de ces douceurs pop à la Cornerstone dont ils ont le secret, mais les Monkeys avaient visiblement envie de faire parler la poudre et après avoir retourné ainsi La Cigale nul doute que leur passage à Rock en Seine fin août face à une audience vingt fois plus nombreuse devrait se montrer assez dantesque.

Photos (C) GH

lundi 13 juin 2011

Bryan Ferry, l'Olympia, 13 juin 2011

Le choix de la salle paraissait évident au vu du titre du dernier album en date de Bryan Ferry. Salle qui n'a malheureusement plus de mythique que son nom car pour le reste, comme trop souvent à l'Olympia, la qualité sonore de la soirée laissait un peu à désirer, ne rendant guère justice à la musique interprétée pendant un concert par ailleurs captivant de bout en bout. Bryan Ferry s'est une nouvelle fois entouré des excellents musiciens présents à ses côtés à la Maison de la Radio en décembre dernier, avec tout de même un ajout de taille en la personne du brillant Chris Spedding à la guitare. La setlist avait de quoi satisfaire les plus exigeants, puisqu'outre les tubes incontournables du répertoire le public eut droit à des titres extraits de The bride stripped bare, du sous-estimé Dylanesque ainsi qu'à une étonnante version de Bittersweet de Roxy Music. De quoi nous consoler que le récent For your pleasure tour de Roxy ne soit pas passé par la France. Des trois prestations scéniques dont Bryan Ferry aura gratifié le public parisien en moins d'un an c'est peut être celle où il se sera montré le plus en voix et le plus dynamique, rassurant ses fans après les rumeurs alarmantes d'il y a quelques semaines. Souhaitons désormais beaucoup de plaisir à celles et ceux qui auront la chance de le croiser pour d'autres dates françaises cet été. For your pleasure, indeed !