No time for dreaming est la dernière pépite du label soul Daptone, le premier album d'un jeune homme de 62 ans nommé Charles Bradley. Comment un talent aussi phénoménal a-t-il pu passer sous les radars pendant si longtemps demeure un mystère; en tout cas si le disque est excellent c'est sur scène que l'on se prend un véritable uppercut dès que Mr. Bradley se met à chanter, sa voix évoquant le James Brown des grands jours et ses textes sur les coups durs d'une vie que l'on devine tourmentée se montrant extrêmement touchants. Derrière lui, les brillants musiciens de Menahan St. Band / The Expressions envoient un groove imparable, et Charles Bradley cède bientôt sa place au charmeur Lee Fields pour le reste du concert, laissant une large place aux titres de l'album My World sorti l'an passé. Là encore, de la soul quatre étoiles aux effluves rétro mais ne tombant jamais dans un passéisme stérile, jouée pied au plancher par un groupe dont le plaisir d'accompagner ces deux remarquables interprètes se montre communicatif. Jubilation sur scène et dans le public donc, pour ce qui devrait d'ores et déjà rester comme l'un des très beaux souvenirs de concert de cette année.Photos (C) GH
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