Il y a une ironie un brin cruelle à voir Mick Jones arpenter la scène du Zénith guitare à la main, musicien quasi anonyme au milieu de l'armada déployée par Damon Albarn pour la tournée de son supergroupe de pop cartoonesque. Après The Clash, Jones avait essayé au milieu des années 80 de mettre sur pied avec Big Audio Dynamite une formation brassant influences punk rock, hip hop, reggae et électro. Un concept audacieux pour l'époque qui ne s'était pas révélé très probant, artistiquement et commercialement parlant. 20 ans plus tard c'est Damon Albarn en pause de Blur qui décroche la timbale avec ses Gorillaz et leurs albums emballés comme des superproductions cinématographiques. A en juger par le public s'entassant dans une salle pleine à craquer (des beaufs, des branchés, des beaufs branchés, des enfants, leurs parents, des nostalgiques de la britpop, des nostalgiques du rap old school, etc etc...), le vieux fantasme du groupe ultime capable de fédérer toutes les chapelles musicales ne semble pas loin de se concrétiser.
Et le concert dans tout ça ? Hé bien Gorillaz en live c'est un peu comme l'un des ces blockbusters hollywoodiens impressionnant grâce à une débauche de moyens et un casting trois étoiles. On passe deux heures à prendre du bon temps sans arrière pensée, et on en sort satisfait en se disant qu'on en a eu pour son argent. Par contre une fois dans le métro, sur le chemin du retour vers son home sweet home, il est probable que l'on pense déjà à autre chose...
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