Après des débuts hésitants la carrière solo de Brett Anderson semblait avoir atteint sa vitesse de croisière avec d'excellents albums sortant à une fréquence soutenue, accompagnés de concerts remarquables (notamment un moment de pure magie à la Maroquinerie, il y a deux ans...). Ce fut donc avec un certain étonnement que l'on accueillit l'annonce de la reformation de Suede en 2010, d'abord pour une poignée de concerts caritatifs puis pour une tournée en bonne et due forme. Brett avait-il cédé à l'appel du compte en banque ? A la pression des fans du groupe, toujours nombreux en Angleterre et dans d'autres contrées plus lointaines, jusqu'en Asie ?
Ou s'agissait-il simplement d'une réelle envie de renouer avec la formation lui ayant apporté le succès dans les années 90 ? L'ennui c'est qu'en sortant du concert de Suede à l'Elysée Montmartre, on s'interroge toujours un peu sur les motivations de la chose ...
Ou s'agissait-il simplement d'une réelle envie de renouer avec la formation lui ayant apporté le succès dans les années 90 ? L'ennui c'est qu'en sortant du concert de Suede à l'Elysée Montmartre, on s'interroge toujours un peu sur les motivations de la chose ...
D'un côté il y a bien sûr le plaisir d'entendre en live les nombreux tubes du groupe (pour ne pas dire les hymnes) repris avec ferveur par un public nostalgique des grandes heures de la Britpop, même si l'on déplorera une setlist sans réelles surprises faisant l'impasse sur nombre de perles moins connues. Alors que Brett Anderson semblait vouloir s'affranchir ces dernières années de l'image de rockstar qui lui collait à la peau, il y replonge aujourd'hui de plus belle, assumant sans retenue son rôle de frontman charismatique et survolté.
Deux points noirs viendront toutefois légèrement ternir les retrouvailles: un son par moment brouillon, voire franchement médiocre; ainsi que le manque d'implication de Neil Codling arborant un air hagard pendant l'intégralité du set, contrastant étonnamment avec le reste du groupe.
Reste qu'à la vue des mines réjouies dans la salle à la fin du (trop court) concert, Suede semble avoir gagné son pari de reconquérir un public répondant toujours présent à l'appel du glam à l'anglaise. Attendons maintenant de voir s'ils sauront proposer autre chose que le best of opportunément sorti dans les bacs il y a quelques semaines, ou s'ils rejoindront la longue liste des formations se retrouvant par intermittence le temps de quelques concerts lucratifs et dénués de toute nouveauté. Une chose est sure, Brett Anderson n'a plus besoin de Suede pour exister en tant qu'artiste, il faut donc espérer qu'il continuera en parallèle de mener sa barque en solo avec la liberté d'inspiration l'ayant caractérisé ces dernières années.
Deux points noirs viendront toutefois légèrement ternir les retrouvailles: un son par moment brouillon, voire franchement médiocre; ainsi que le manque d'implication de Neil Codling arborant un air hagard pendant l'intégralité du set, contrastant étonnamment avec le reste du groupe.
Reste qu'à la vue des mines réjouies dans la salle à la fin du (trop court) concert, Suede semble avoir gagné son pari de reconquérir un public répondant toujours présent à l'appel du glam à l'anglaise. Attendons maintenant de voir s'ils sauront proposer autre chose que le best of opportunément sorti dans les bacs il y a quelques semaines, ou s'ils rejoindront la longue liste des formations se retrouvant par intermittence le temps de quelques concerts lucratifs et dénués de toute nouveauté. Une chose est sure, Brett Anderson n'a plus besoin de Suede pour exister en tant qu'artiste, il faut donc espérer qu'il continuera en parallèle de mener sa barque en solo avec la liberté d'inspiration l'ayant caractérisé ces dernières années.
Photos (C) GH